Habitant du siècle numéro vingt et un, on a déjà causé poil, toi et moi. D’ailleurs ce sujet captivant occupe tout un chapitre de ma thèse de doctorat en détaillologie de la vie.
Après la défense du poil de gars en général, dont nous nous fîmes la chantre à ce micro en l’an onze du siècle numéro vingt et un – si tu n’as pas suivi, va fouiller les archives du blog (presque) tout rose ou les podcasts sur FranceInter.fr –, abordons aujourd’hui le poil de fille, et ce par la face z’yeux.
[On peut écouter cette chronique au lieu de la lire, youpi, en cliquant sur le logo France Inter ci-dessous]
Le poil au féminin est très diversement considéré selon les cultures, les latitudes, et surtout la position GPS dudit poil sur l’anatomie de la mouquère. En Hexagonie, le poil aux pattes est globalement peu apprécié, idem celui qui niche pourtant fort placidement sous les aisselles, tandis que la pilosité crânienne, objet de moult attentions, peut s’affoler jusqu’à la frénésie sans constituer de handicap séductif majeur.
Plus modeste, le poil de sourcil doit quant à lui suivre une ligne assez rigoureuse, qu’on lui enseigne depuis peu en des lieux spécialisés, dits « bars à sourcils », qui diffèrent en ceci des bars-tabacs que les clients en sortent plus nets qu’ils n’étaient en entrant.
La région pubienne mériterait à elle seule une chronique, elle qui se porte de plus en plus souvent taillée façon buis artistique en forme de canard ou de crâne du lieutenant Kojak.
Mais approchons plutôt notre microscope de l’objet de notre étude du jour, le duvet de paupière, également connu sous le nom de « cil ». Il est de bon ton qu’il soit fourni et long. Ce qui finalement est peu dire, puisqu’il dépasse rarement le centimètre et la centaine d’exemplaires par Homo sapiens. D’où le recours à cette pâte cosmétique noirâtre dont le beau sexe aime à s’enduire les poils des yeux afin de donner l’illusion qu’ils sont plus longs et plus nombreux.
Moi, je crois au mascara
Mais bien sûr ce n’est là que poudre aux yeux. Pourtant, habitant du siècle numéro vingt et un, je vais assener un grand coup de burin sur le piédestal de la statue de figure intellectuelle à haut discernement politico-social que tu étais en train d’ériger à ma gloire, lundi après lundi, dans les brumes romantico-ensuquées de ton esprit matineux. Bref, mon poussin, je vais te décevoir. Mais bon. Chaque être humain recèle ses fragilités, sa part d’ombre, sa batterie de casseroles en émail écaillé. Yen a qui croient qu’on peut s’enrichir en jouant au Loto, yen a qui croient en Dieu ou à la Petite Souris. Moi, je crois au mascara. Selon moi, le poil d’yeux est le poil dieu – OK, c’est pas très radiophonique, je veux dire que le poil des yeux règne au sommet de l’Olympe des poils.
Et ta serviteuse matutinale, toute docteure en détaillologie qu’elle soit, est incapable de résister aux sirènes de la pub mascarale, nul persil dans les oreilles n’étant en mesure de l’empêcher de croire les promesses de plus en plus délirantes (t’as remarqué ?) des dealers de pâte à tartiner les cils. Comment choisir entre – j’invente aucun slogan – la démultiplication des cils à l’infini, le vinyle power des fibres relief, un véritable effet faux-cils, un volume indécent instantané, une longueur provocante, une hypnose sans limite, ou une cambrure renversante ? Je vois même une formule démêlante, si, si, et un mascara 2 000 calories qui garantit l’obésité des cils.
Tu sais quoi ? J’arrive plus à choisir. Du coup, la dernière fois, je suis ressortie du Prisuprix sans rien dans mon cabas. C’est pas comme si j’en avais pas déjà cinq ou six, de mascaras. Ou dix. Mais enfin c’est malheureux, quand même. Non ?
(Rassure-moi, toi aussi t’es crédule à manger du foin, parfois ? Dis-moi oui. Pitié.)
Chronique T’as remarqué, en direct sur France Inter chaque lundi à 5 h 50, dans la joyeuse émission de Brigitte Patient, Un jour tout neuf.
Ou alors, en cliquant plus haut, sur le logo France Inter, on écoute en podcast quand on veut, youpi.
Cadeau.
Habitant du siècle numéro vingt et un, si tu comprends le rapport avec la chronique ci-dessus, tu gagnes un yoyo en plastique. Sinon, tu gagnes quand même de réécouter une des plus belles déclarations d’amour jamais chantées. C’est pas si mal.
© Muriel Gilbert
Tu m’accorderas, je l’espère, qu’il règne une certaine dichotomie entre notre volonté de soigner les poils que nous avons sur la tête, et certains autour des yeux, alors que les autres sont bien souvent torturés sans sommation (quand ils ne sont arrachés) au nom de la beauté glabre du reste de notre corps. Non ?
Comme disait Barbara,
au poil elle sourit
avec son mascara ?
:-), les fards à paupières!!! Je suis depuis toujours à la recherche de ze fard et pfff je trouve pas. Le pire? Je n’en mets presque jamais…………
Tout cha ch’est chûr… et cha coûte cher tous ches machcaras prometteurs et rutilants en train de chécher, alignés dans le tiroir…
Va revoir quand même ta petite chouris qui a rechu une coquille.
(Exjcuge: ch’ai des ch’jeux coinchés chur la langue)
Rq: Belle chanchon Chéchille. Mais cha dit pas chi les chiens chont achez longs?
Côté poils de tête, la nature a été très gentille avec moi. Côté poils corporels, la nature m’en a quasiment dépourvue, sympa, non? Pour les sourcils, je suis de cette génération qui appelait sourcils, une ligne dont l’épaisseur ne devait en aucun cas dépasser celle d’un poil. Après tant d’années à les arracher, ils sont devenus presque inexistants. Quant à mes cils………….. Je crois toutes les pubs qui me promettent longueur-épaisseur-courbure-etc-etc……………. On ne peut pas être parfaite (les copines seraient jalouses!)
tiens moi informe,le jour ou tu trouveras le produit qui fait pousser ,epaissir,!!!!!!!
super ta chronique ,comme toutes les autres ,d’ailleurs.
bises à toi belle belle MERE!!!!!!
Cécile s’épile ses cils.
Allez hop, c’est mon dernier mot Jean-Pleutre.
Plus sérieusement, JAMAIS je réussis à me faire le regard de /braise/biche/glamourous/girly/nude/smocky des pubs, malgré l’achat de la brose ad hoc.
Je dois avoir le cil génétiquement modifié.
Moi j’ai les yeux au jambon (avec les bords tout roses) et les cils blancs. Autant dire que, sans maquillage, je ressemble à un gentil petit cochon ou que j’ai l’air d’avoir pleuré toute la nuit. Donc, l’inventeur du mascara fait pour moi figure de bienfaiteur de l’humanité blondasse-roussillonne…
Ces cils ma fiiilleu… j’ai gagné !
Je trouve ta chronique tendre et drôle.
Sinon, j’ai une petite boîte de mascara où il faut cracher avec sa petite brosse
Fabienne fait pitié: on pourrait peut-être faire une quête ou quelque chose dans le genre pour lui financer des frais supérieurs à la moyenne raisonnable dans ce domaine du poil aux yeux?
ah non, chacun participe. Marion peut t’envoyer sa petite boîte avec la brosse qu’on crache dessus et qui a au moins 50 ans et moi j’en ai trouvé un électrique, comme une brosse à dents!
Voui, en voilà une idée qu’elle est bonne, je suis d’accord, donne-moi ton mail, je t’envoie mon RIB pour virements mascaresques et eye-lineriens!
Mumu tu es la papesse du web et de la chronique radiophonique du lundi !
Ce billet a frétillé mes poils de z’yeux !
Le mascara c’est le bien, je suis absolument pour.
Quand à Nougaro, les cils de Cécile je ne les ai jamais vu …
Je commente juste pour gagner un yoyo : Cécile -> Ses cils…. (ou ces sils…). Voilà…
L’adresse d’envoi figure sur mon blog ! (je plaisante…)
Plus sérieusement, je te livre mon astuce beauté des cils : si tu ne te maquille que les cils, il faut les poudrer d’abord…
Mais c’est simple !!!! Touts dépend de la brosse : Fine c’est pour des cils allongés, grosse c’est pour les cils fournis. Ne jamais pomper la brosse dans le tube, ça fait rentrer des tonnes de bactéries qui se retrouvent ensuite sur Cécile et ses cils 😉
@ Cambroussienne : Ben ouais. C’est tout le sujet de la chronique, d’ailleurs.
@ unehistoire : Des fois je me demande si c’est toi qui es trop malin ou moi trop bête. Les deux, ptêt bien…
@ Fannette : J’adore que tu n’en mettes presque jamais. C’est un Graal.
@ Céquiaile : Corrigée, la coquille. Cécile, il lui souffle sur les cils, mais il dit pas s’ils (cils) sont longs.
@ MamyS : Il me semble en effet que tu as déjà eu pas mal de chance : plein de cheveux, pas de poils aux pattes. C’est déjà assez agaçant.
@ Nauche Michèle : Eh ben ta belle-soeur vient de m’en apporter un à moteur pas mal du tout dis donc…
@ Zette : Comment tu veux être glamourous si tu écarquilles les yeux comme sur ta phot-avatar, là ? Glamourous, c’est les yeux mi-clos, Zette.
@ Fabienne : C’est pas vrai. Je t’ai déjà vue sans mascara, t’as pas une tête de cochon au jambon.
@ Marion : Je voudrais bien voir cette petite boîte, ya longtemps que j’en ai plus vu…
@ Céquiaile : Fabienne ment, comme j’ai dit plus haut, mais elle mérite bien un cadeau, donc OK pour la quête mascarale.
@ Poulette : Les poils de zyeux qui frétillent, c’est les plus beaux !
@ Mlle Mimosa : Les poudrer ? Comment ? Sinon, t’as vu, t’as pas gagné de yoyo, mais il me semble que t’as été gâtée quand même, sur le blog (presque) tout rose !
@ Cathy : Tu as l’air de maîtriser le mascara à fond toi ! Pas d’insatisfaction ? Mince alors, c’est quoi ta marque ?
J’ai pas de marque, ça peut être Gemey ou l’Oréal jamais du grand luxe . Je me maquille les yeux tous les jours ( sauf quand je coince la bulle à la maison) donc je suis attentive à ce que je me colle sous les lunettes. Jte jure, teste les brosses tu verras la différence 😉
@Muriel : Je donne des cours intensifs de jeux de mots pourris contre un coussin massant.
Bien tu mets un peu de poudre sur un coton, tu fermes les yeux (bien sûr) et tu poudres… Mais c’est vraiment si tes yeux ne sont pas déjà maquillés (comme moi qui ne porte qu’une crème teintée et du mascara).