Tu as forcÈment entendu causer du ´†Discours díun roi†ª, de Tom Hooper, ou au moins tu nías pas pu Èchapper ‡ la belle mais un poil omniprÈsente campagne díaffichage, avec menton et micro ‡ líancienne incorporÈs. Figure-toi, vingt et uniËme siËclienne ou ien, quíavec mon JicÈ, vu quíon est des vÈhipÈs, on a ÈtÈ invitÈs ‡ le voir en avant-premiËre.
Cíest líhistoire de George VI (prononcer Djoooodje ze sixth), le papa de Babeth II díEngland, le grand-papa de Charles les grandes esgourdes, bref, líarriËre ‡ William et Harry.
Son vrai nom, ‡ George, cíÈtait Albert, dit ´†Bertie†ª. TíinquiËte pas, cíest du sang bleu, cíest pas des gens comme nouzautí. Nous, quand on síappelle Albert, ben pas de pot, on síappelle Albert.
[Sauf ma grand-mËre, qui síappelait LÈontine sur sa carte díidentitÈ mais Denise ailleurs. Denise, qui est quand mÍme mieux que LÈontine, tu reconnaÓtras, cíest le prÈnom que ses parents lui avaient donnÈ, mais quíils avaient eu la lÈgËretÈ de confier ‡ son propre grand-pËre le soin díaller dÈclarer ‡ la mairie, ‡ quelques kilomËtres (en sabots) de leur ferme.
En chemin, líancÍtre avait pu annoncer ‡ tout un chacun líheureux ÈvÈnement, acceptant moult canons pour cÈlÈbrer icelui (je cause antique, vu que cíÈtait dans líancien temps, ‡ líÈtÈ 1912).
ArrivÈ ‡ la mairie un poil vasouillard, il avait oubliÈ le prÈnom de sa nouvelle petite-fille. Il en a dÈclarÈ autant que líÈtat-civil le permettait (neuf, dont les premiers sont LÈontine, Marguerite, FranÁoise, et dont jíai oubliÈ la suite), sans tomber une seule fois sur le bon. Jíimagine que, dans líÈtat díimprÈgnation o˘ Ètait arriËre-arriËre-papy, on devrait se rÈjouir quíil ait choisi des prÈnoms fÈminins. Mais retournons ‡ Buckingham.]
RÈgner, c’est pas toi qui dÈbarrasses la table
Albert-George-Bertie, qui donc avait un problËme de prÈnom en commun avec Mamie de Perpezac (CorrËze), níÈtait pas censÈ devenir roi, vu quíil avait un frËre aÓnÈ, et cíÈtait tant mieux, parce que cíÈtait un grand timide affligÈ díun bÈgaiement de compÈtition. Malheureusement, son frËre níavait pas des kilos envie de rÈgner, vu que cíest un rien lourdingue, quand mÍme, rÈgner. (Les avantages, cíest que tu tíinquiËtes pas pour le paiement de la note de gaz et que cíest pas toi qui dÈbarrasses la table, mais ya pas mal obligations, genre tout le monde te regarde tout le temps, et jamais tu peux te mettre les doigts dans le nez. Si tu as le choix, je te conseille díÍtre milliardaire sans Ítre roi.) Du coup, le frangin, il síest trouvÈ un prÈtexte en or pour abdiquer†: il est tombÈ raide dingue díune nana divorcÈe mÍme pas rosbif.
Heureusement, le prince bÈgayant rencontre un spÈcialiste australien aux mÈthodes Èbouriffantes, qui líaide ‡ apprivoiser son handicap. Cette thÈrapie, cíest líhistoire du film.
Eh ben figure-toi que, en dÈpit de toutes ses nominations et de tous les prix quíil síapprÍte ‡ ramasser, ce film est beau. La scËne díouverture, filmÈe comme une montÈe ‡ líÈchafaud, le prince devant faire un discours dans un stade, est un modËle du genre transmission díangoisse. Et pis je vais pas tout te raconter non plus. Les acteurs (Colin Firth, Helena Bonham Carter, Geoffrey Rush) sont royaux, líimage buckinghamesque ‡ souhait.
Tu sais ce que je me demande†? Je me demande ce quíen pense Babeth. Dans le film, sa súur et elle sont des fillettes, dont le papa, en dÈpit de son armÈe de balais dans le c.., semble un peu trop parfait pour Ítre totalement crÈdible, mais enfinÖ peut-Ítre líÈtait-il†?
Allez, vingt et uniËme siËclienne ou ien, paie-toi une balade dans les univers Ètranges des Windsor, du bÈgaiement, de líapprivoisement de nÈvrose, et dans líhistoire un rien nausÈabonde du dÈbut de la Second World War. A la santÈ de Mamie de Perpezac.
Ouais, je me demande ce que pense Babeth.
© Muriel Gilbert
En salles mercredi 2 fÈvrier.
J’ai vu la bande annonce et j’ai bien envie de le voir mais avec les lardons ben je crois que j’attendrai le dvd…
@ Jaze : S˚r que c’est pas un film qui passionnera de petits lardons. Mais ‡ partir d’une dizaine d’annÈes, Áa peut coller.
@ BÈatrice : J’espËre que la version qu’ils projettent dans les petites sous-prÈfectures de province est la mÍme que celle de Paris 🙂
@ ElectromÈnagËre : Et maintenant ? Toujours pas ? Il en a ÈtÈ question dans tous les mÈdias toute la journÈe !
@ CÈlÈrier tonton : Gros bizouxx et prompt rÈtablissement ‡ la reine mËre 🙂
@ Anacoluthe : La suite, yen a des petits bouts un peu partout dissÈminÈs dans le blog (presque) tout rose, notamment dans celle qui s’appelle « Yes, no et des clous », c’est l‡ : http://www.murielgilbert.com/chroniques/yes-no-et-des-clous/
@ LÈonie : Denise, pour moi, c’est un peu comme Venise ou Cerise. Tandis que LÈontine, c’est comme LÈon et tÈtine, moins glamour.
@ Danielle : Si le LÈonard s’appelait MÈmi, pas mal de choses s’expliquent. Quant au « tennedÈ », il est dans une autre chronique, qui s’appelle « Yes, no et des clous », c’est l‡ : http://www.murielgilbert.com/chroniques/yes-no-et-des-clous/
@ TheNewMe : Alors, de Vigeois, tu es ‡ 3 km de Perpezac le Noir. Un pËlerinage ‡ faire !
Moi aussi je me suis demandÈe ce qu’en pense Lilibeth (c’est son p’tit nom chez les Windsor !!!). Et puis j’ai dÈcidÈ d’aller tester le cinoche de ma petite sous pref de province (ouvert il y a 2 ans …) ‡ cete occasion !!!
Merci pour ta critique et bonne journÈe
Oui donc je me rends compte que j’habite dÈfinitivement dans une caverne, jamais entendu parler de ce film !
Super Muriel….Tu me donne l’envie de mettre ma CB a contribution pour un moment de dÈtente!!Mais il faut que ma Reine MËre se remettre de son intervention…Vite…Bises tonton
Cette histoire a l’air trËs chouette, j’ai envie de savoir la suite (je parle bien s˚r de l’histoire de Mamie Denise… !)
Je m’insurge : LÈontine, c’est bien plus beau que Denise (et je sais de quoi je parle, je m’appelle Denise en XiËme prÈnom pour de vrai, je sais, j’ai trop de chance…).
‡ propos de ce que pourrait en dire la Queen aux chapeaux, il paraÓt que sa mother Ètait beaucoup plus en largeur et bcp moins en hauteur que dans le film: il y aurait des approximations.
‡ propos d’approximations, ce n’est pas l’aÔeul de la Denise mais son pËre, le LÈonard dit MÈmi (rien ‡ voir!) qui est allÈ avec ses sabots dondaine dÈclarer sa naissance ‡ la mairie de Vigeois. Et le secrÈtaire de mairie de lui venir en aide, avec rien que des prÈnoms ‡ la mode: ni Marie, ni Anna (prononcer an -na).
mais je croyais que tu allais mettre en valeur le cÙtÈ so british de la Denise speakant english quand elle annonÁait fiËrement ‡ la fin du film de 20h30 en V.F. ‡ la tÈlÈ : »TËnedÈ! » (traduisez: the end qui s’Ècrivait dans le poste avec grandement l’heure d’aller se coucher)
les prÈcisions du 2Ëme paragraphe visent ‡ ne pas enduire l’anacoluthe dans l’erreur ‡ propos de ce roman familial qui a l’air de l’intÈresser (scÈnario). Il conviendra qu’il restitue ‡ ce passage toute son authenticitÈ en se souvenant que Áa cause pas franÁais mais patois occitan (bande son).
J’avais envie d’aller le voir. Ben voil‡ qui me conforte dans mon envie. (PurÈe mais je suis dÈj‡ allÈe ‡ Vigeois, dingue!!!)
eh!bien ma MUR,tu souleves toute une famille
juste pour un film:::: mamaie la tante l’oncle!!!
remarque Leotine c’est un prenom comme un autre.mais Denise n’etait pas begue.
en esperant que Zazie ne trouve pas mon commentaire.ouaf!ouaf
@ Michele : Zaz pas en grande forme, aujourd’hui, tu peux commenter, elle bouffera rien.
@ Vivi : Yes, let’s !
@ Poulette : Merci pour elle. «a la fait revenir un peu…
@ CÈcile : Collonges, c’est magnifique. Beaucoup plus que Perpezac le Noir, je dois dire.
@ Mulautre : Fl˚te, j’ai pas ÈtÈ invitÈe ‡ l’avant-premiËre du Cygne noir !
@ Oum : Il a de bonnes chances, je crois, et c’est vrai, il le mÈrite.
@ Fleur : Tu as raison, je vais proposer le scÈnario.
@ Angie : On est bien d’accord. MÍme si je prÈfËre Denise, je ne me verrais pas avec une Mamie Beverley !
Ca donne envie. J’aurais tendance ‡ dire : let’s go !
Colin Firth je l’aime d’amur !
L’histoire de Denise aka LÈontine m’ a bien plu (merci des prÈcisions Danielle)
Comme Vivi, Áa donne envie !
La CorrËze, moi aussi, je connais !! Collonges la Rouge toussa…
Áa a l’air « so chouette », ce film…. Y’a Áa et le Cygne Noir la semaine prochaine…. Enfin du bon cinoche en perspective !! 😉
Si Colin Firth n’a pas son Oscar avec ce film, je me f‚cherai, vraiment, beaucoup…
j’aimerai mieux le film de LÈontine et les aventures du papy
LÈontine est un trËs joli prÈnom!! J’aime ces pÈnoms un peu dÈsuets… qui ont du charme! C’est quand mÍme plus joli que Loanna… ou Beverley!!! Non de non!! Lol! Bisous!
J’aime beaucoup « icelui », j’arrive ‡ le caser quand j’Ècris ‡ mes vieilles tantes…pas parce qu’elles sont vieilles mais parce que « icelui » leur semble normal.. Georges bÈgayant n’est hÈlas pas encore parvenu jusqu’au Caillou, o˘ on vit ‡ l’envers de « vouzautes » !
@ Sophie de Vaucorbeil sur son caillou : Si j’Ècrivais « icelui » ‡ mes vieilles tantes, elles m’enverraient des infirmiers. Heureusement que j’ai mon blog pour pouvoir m’exprimer comme je l’entends 🙂
Je l’ai vu ce film et je te rejoins tout ‡ fait. Colin Firth est magistral, mais pas que lui. La scËne d’ouverture est du genre ‡ te dÈgo˚ter ‡ vie des discours en public. Et comme toi, je me demande ce que Babeth pense de tout Áa. Ah, les grands esprits se rencontrent !
@ Oum : Grand esprit salue grand esprit. Toi et moi fumer calumet ?